Malfaçons béton imprimé
Objectif de notre expertise :
Nous avons été contactés par la cliente suite à des suppositions de malfaçons sur un ouvrage en béton imprimé.
La cliente remarque des défauts d’ordre esthétique et se demande si ces derniers ne seraient pas la cause d’autres malfaçons d’ordre techniques.
La cliente a souhaité que nous apportions une expertise très détaillée des malfaçons sur l’ouvrage réalisé.
Désordre numéro 1 : pente descente de garage.
Nous pouvons observer que la norme NF P91-120 n’est pas respectée, cette dernière contraint à une pente maximum de 5 % sur les 4 premiers mètres de la descente et une pente de maximum 18 % sur le reste de la descente.
Figure 10 de la norme NF P91-120.
Avec une pente de 21 % sur le centre et la fin de la descente, nous pouvons confirmer que la voiture touchera à chaque fois le dallage béton.
Photo de la voiture touchant le dallage en béton imprimé. Photo transmise par Madame Favreau en date du 05/03/2021.
Pente de 21 % au centre de la descente de garage.
Désordre numéro 2 : raccordement rampe au seuil des escaliers.
Photo première marche escalier 2. Hauteur 11 cm.
Photo Giron première marche escalier 2 . Profondeur 29 cm.
Nous obtenons par le calcul :
2 * 11 + 29 cm = 52 cm.
La loi de Blondel n’est pas respectée.
Nous concluons sur cette partie par la démolition des rampes et la reconstruction des dallages à des niveaux altimétriques similaires à l’existant.
La ligne de foulée est totalement modifiée par le fait que les premières marches ne présentent par les mêmes volumes que le reste de leurs volées. Il y a un risque de chute créé.
Désordre numéro 3 : bêches, couche de forme et hauteur dallage.
Pour rappel extrait du DTU 13.3 :
« Les matériaux constituant la forme ne doivent être, ni plastiques, ni sensibles à l’eau : cailloux, graviers, sables mélangés ou non conviennent. On peut également utiliser des matériaux « tout-venant » à condition que la répartition des composants soit régulière au plan de la granulométrie. Sous-jacent de la forme et pour terrains compressibles, un feutre géotextile peut s’avérer nécessaire. La mise en œuvre de la forme doit s’opérer par épandage et compactage en couches régulières, dont l’épaisseur doit être adaptée au matériel utilisé, sans dépasser 20 cm par couche. Le compactage doit s’effectuer sur toute la surface de la dallage, y compris le long des murs et poteaux fondés et au droit des canalisations, avec des moyens adaptés. L’état de surface doit être aménagé pour préserver l’intégrité de la couche de glissement ou de l’isolant. Dans ce but, on doit répandre, soit un lit de sable de 5 cm environ d’épaisseur moyenne, soit un lit de mortier maigre de 3 cm. Le module de déformation du support (avec ou sans forme) déterminé en surface, par essai à la plaque est au moins égal à : Kw = 30 MPa/m pour une plaque de diamètre 75 cm. »
Après observations des photos transmises, nous avons pu observer des gravats issus des démolitions d’un diamètre supérieur à 15 cm.
Il est impossible que le compactage ait pu être réalisé selon les exigences demandées ci-dessus.
Nous conseillons Madame Favreau de demander à l’entreprise de faire réaliser des essais œdométriques afin de justifier le module de déformation du support.
Photo du fond de forme avant coulage.
Photo du fond de forme avant coulage.
Photo du fond de forme avant coulage.
Conclusion :
La cliente a pu entamer des démarches d’ordre judiciaire avec l’apport de notre expertise.
Ce qui pouvait s’avérer comme un défaut esthétique n’était que la somme de nombreuses malfaçons techniques.
Vous pouvez nous demander sur notre page contact un devis pour une expertise de ce type.